Haliotis

L’haliotis ou ormeau est un mollusque marin gastéropode à coquille plate et nacrée dont il existe un peu plus de 100 espèces mesurant entre 8 et 11 centimètres. Il est reconnaissable à la présence de ses yeux bleus caractéristiques et de ses tentacules sensoriels. Discret et extrêmement sédentaire, il vit dans les failles et sous les rochers. Victime de surpêche, l’espèce est aujourd’hui en danger.

Les oreilles de mer

L’haliotis possède une coquille caractéristique, ovale et allongée, brune à l’extérieure et nacrée à l’intérieur. Il doit d’ailleurs ses nom scientifique et vernaculaire à sa forme d’oreille. Haliotis vient effectivement des termes grecs halieus, la mer et otos, oreille. Ormeau signifie donc “oreille de mer”. Le coquillage possède entre 4 et 10 trous pour respirer et ne se déplace presque pas de toute sa vie. Herbivore, il se nourrit d’algues et de végétaux en suspension qu’il laisse venir à lui.

Un animal fragile

Toute blessure entraîne la mort chez l’ormeau puisque le mollusque est hémophile, c’est-à-dire qu’il est incapable de coaguler rapidement et saigne donc anormalement longtemps, mettant sa vie en danger. Le simple fait de tenter de le décoller de son support peut le tuer. L’haliotis est également sensible aux infections bactériennes qui l’atteignent dès que la température de l’eau dépasse 16 degrés celsius. Les principaux prédateurs de l’animal sont les étoiles de mer, les poulpes ainsi que certains crustacés et poissons.

Une pêche très réglementée

L’ormeau étant très recherché pour sa chair et la nacre de sa coquille, il est aujourd’hui considéré en danger. Plusieurs pays dont la France imposent des quotas et des restrictions sévères. Par exemple, en France, la pêche est interdite pendant la période de reproduction et limitée à la capture de 20 ormeaux de plus de 9 centimètres par jour et par personne. Enfin, le pêcheur doit toujours avoir les pieds au sol ;l’utilisation de gants, palmes, masque, tuba ou tout autre instrument est proscrite.