Le conus est un mollusque (gastéropode) vivant principalement dans les eaux chaudes des océans Indien et Pacifique. Il en existe environ 700 espèces, présentant des couleurs et des motifs variés ; leur taille peut aller de 1 à 20 centimètres. Si le coquillage séduit par sa beauté et fait partie de nombreuses collections, il n’en est pas moins dangereux pour l’Homme.
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Les 700 espèces de conus se répartissent en trois catégories selon leur régime alimentaire. On retrouve les vermivores, qui se nourrissent de vers, les malacophages consommant d’autres mollusques et les conus piscivores chassant de petits poissons.
C’est à cette catégorie qu’appartiennent les espèces de conus dangereuses pour l’homme comme le conus geographus et le conus textile, deux des mollusques les plus venimeux au monde.
Le conus geographus, mollusque chasseur
Le conus geographus ou cône géographe chasse en immobilisant ses proies grâce à son venin composé de plusieurs centaines de toxines. En plus d’un cocktail de neurotoxiques, le mollusque injecte de l’insuline, permettant de paralyser sa proie en créant un choc hypoglycémique. Il dévore ensuite le poisson ainsi immobilisé mais toujours vivant. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’ouverture du coquillage est plus importante que chez d’autres espèces de conus.
C’est son dard expulsé à plus de 600 kilomètres heure qui lui permet de surprendre sa proie. Même s’il ne parvient pas à piquer sa cible, le simple fait de déverser son venin dans l’eau permet d’atteindre les poissons à proximité.
En s’attaquant aux systèmes cardio-vasculaire et respiratoire, le venin du cône géographe peut tuer un homme en deux heures et il n’existe à ce jour aucun anti-venin. Cependant, les accidents restent rares puisque l’animal est plutôt lent et vit caché.
Le conus et la médecine
Le venin du conus geographus est aujourd’hui étudié et utilisé pour créer des antidouleurs plus puissants et moins addictifs que la morphine.