Faisant partie de la série de culs-de-lampe provenant de l’ancienne halle échevinale, ces deux figures d’anges devaient être situées sur la façade du corps d’entrée du bâtiment. Savamment intégrés à l’élément architectural, les deux anges sont agenouillés et portent une cape dont celle de l’ange, à gauche, est maintenue par une agrafe décorée.
L’écu tenu par les deux anges permettait probablement de présenter les armes des souverains, celles des ducs de Bourgogne de la fin du 14e au 15e siècle. Datés entre 1380 et 1400, les visages ronds et pleins des figures, le traitement souple et le sens du détail apporté à la chevelure des deux anges frappent par leur naturel et sont caractéristiques du style gothique international, dans la région de l’Artois. On retrouve ces mêmes caractéristiques sur l’Ange tenant un phylactère.
Un autre élément du décor sculpté de l’ancienne halle échevinale représente un prophète tenant un phylactère, banderole qui devait à l’origine accueillir une inscription peinte. Réalisé entre 1380 et 1400, sa forme laisse supposer qu’il était placé en saillie sur un mur, pour soutenir une charge. La pose accroupie du personnage, le travail de la barbe et les plis amples et souples de son vêtement offrent une impression saisissante de mouvement à cet élément d’architecture appelé cul-de-lampe provenant probablement de l’escalier qui donnait accès aux parties supérieures de la halle.