Bambou et Tanuki (19 mai > 24 octobre 2021)

Bambou et Tanuki (19 mai > 24 octobre 2021)

Un série d’expos-dossier sur le fonds japonais

Le musée Sandelin possède un remarquable fonds japonais principalement du 19e siècle, les plus anciennes pièces datant du 17e siècle. On y trouve 41 peintures sur papier et 175 estampes (dont 2 recueils), parfois signées des noms les plus célèbres, tels que Hokusaï (1760-1849), Hiroshige (1797-1858) ou Kuniyoshi (1798-1861).

Une rotation de ce fonds est proposée régulièrement autour d’un thème différent. Cela permet de concilier sa présentation au public et sa conservation. En ce moment, une sélection d’estampes autour du thème de la faune et de la flore est proposée pendant 6 mois.

Liste des anciennes expos-dossier :
2 mai > 27 octobre 2019 : Les derniers Samouraïs
30 octobre 2019 > 3 mai 2020 : Le théâtre japonais
30 mai > 31 octobre 2020 : Les Bijins, l’art de la beauté

 

Bambou et Tanuki, faune et flore

Les animaux et les plantes sont un des sujets favoris des peintres japonais, qui ont hérité de l’intérêt de leurs homologues chinois. Dans les collections audomaroises, on retrouve notamment le thème des fleurs et oiseaux, l’un des plus estimés.

Les animaux sont rarement représentés pour eux-mêmes. Ils servent surtout de symboles ; les plus représentés sont ceux de bon augure, qu’ils soient réels (grues), fantasmés bien que réels (tigre, lion, éléphant) ou purement imaginaires (dragon, kirin, phénix).

Pour bien comprendre les œuvres japonaises, il est fondamental de connaître la signification des nombreux motifs que l’on y trouve. Les animaux et les plantes occupent une place centrale au sein de ce répertoire. Le sens qu’ils ont pris avec le temps est fortement imprégné par la religion, l’animisme traditionnel du Japon, nommé Shintoïsme. Les religions animistes considèrent que les plantes, les animaux et les minéraux sont des esprits dotés d’une personnalité avec lesquels il faut composer. Cette croyance s’est intégrée au Bouddhisme dès que celui-ci a pénétré l’archipel au 7e siècle. Le Bouddhisme est lui-même arrivé avec son propre répertoire d’origine indienne et longuement adapté et complété par la Chine. Cet apport étranger est particulièrement évident pour les animaux absents de l’archipel et arrivés avec les images bouddhiques, tels que l’éléphant.